Notre agro-ecosystem

Agriculture biologique

Le domaine agricole du Cortijo Nuevo de Búlar est géré suivant les méthodes et procédés de l’agriculture écologique certifiée par CAAE-Ecovalia et remplit les exigences marquées par la norme européenne ES-ECO- 001-AN Agriculture UE.

 

Dans notre agro-écosystème nous assurons un contrôle biologique des infestations de nuisibles en favorisant l’équilibre écologique naturel avec les diverses espèces d’herbacés qui permettent aussi l’existence et l’autorégulation de la population d’insectes participant à faire du domaine un système écologique complexe et équilibré. C’est ainsi que nous obtenons une huile écologique de première qualité, Oilé by Dehesa de Búlar laquelle présente, en plus d’une qualité organoleptique et culinaire exceptionnelle, une concentration optimale de polyphénols, responsables du fait que l’huile d’olive de qualité extra vierge soit mondialement reconnue comme la graisse la plus saine qu’il soit, fait avéré par les instituts médicaux du monde entier.

La couverture végétale autochtone, en compétition directe avec l’oliveraie pour les recours hydrauliques, est traitée par un procédé mécanique de débroussaillage qui permet de la contrôler tout en la conservant. Le sol est ainsi protégé de l’érosion tout en s’enrichissant de la décomposition de cette matière organique. Au printemps, nous accueillons dans l’oliveraie des troupeaux comptant jusqu’à huit cent brebis. Tout en contrôlant par leur pâture la croissance de la couverture végétale, les brebis fournissent le fumier qui apporte nutriments et matière organique, permettant l’amélioration de la structure physique et chimique des sols du domaine agricole.

Nous apportons aussi une fertilisation complémentaire aux sols à partir de fumier de brebis composté, renforcé lorsqu’il est nécessaire d’engrais naturel d’origine organique certifié apte à l’agriculture biologique.

Nous incorporons enfin au sol un compost de marc d’olive (alpeorujo), riche en nitrogènes, élément indispensable à la nutrition correcte de l’olivier. Un projet en cours de réalisation d’une plateforme de compostage de l’alpeorujo sur le domaine fermier nous permettra bientôt de réincorporer à notre oliveraie tous les résidus du processus d’extraction de l’huile par le moulin, feuille, noyaux, peaux, bouclant ainsi le cycle nutritif de l’agrosystème.

Couvert végétal et Vie des sols

 

Des décennies de labourage conventionnel des sols escarpés de l’oliveraie ont conduit par le passé à l’exacerbation de leur érosion. Leur mauvaise condition pédologique inspira l’application, à partir des années 1996, d’un nouveau système de traitement des sols moyennant la création et la conservation d’un important couvert végétal. La réduction de l’érosion des sols alors observée fut spectaculaire. On calcule avoir permit d’éviter la perte de dix tonnes métriques par hectare et par an (10 Tm/ha/an) de sol, tout en facilitant l’infiltration de l’eau de pluie jusqu’aux aquifères et minimisant d’autant le ruissellement superficiel. L’amélioration physique et chimique de nos sols, par le renfort de leur structure et l’augmentation du pourcentage de matière organique et de microfaune bénéfique dans leur composition, nous permet aujourd’hui de considérer être en présence de sols « vivants », retrouvant un profil semblable à celui des sols vierges des zones forestières. De plus, poussent naturellement dans notre couvert végétal les espèces de trèfle et autres légumineuses qui fixent dans le sol le nitrogène nécessaire à l’alimentation des oliviers. En définitive, nous administrons notre oliveraie comme s’il s’agissait d’une prairie, ou déhésa  en espagnol : la dehesa de Búlar, où abonde le pâturage pour le bétail et où est menée à bien une gestion orientée vers la définition d’un agro-écosystème d’oliveraie complexe et équilibré, face à un système conventionnel de monoculture aux sols dénudés, incapables d’abriter la moindre vie sauvage.

C’est dans ce contexte de grand respect écologique et environnemental que nous cultivons et récoltons les fruits destinés à l’élaboration de notre huile d’olive extra vierge premium Oilé by Dehesa de Búlar.

Gestion des zones forestières, haies vives et limites arborées

 

Aux côtés des nombreux chênes verts (Quercus ilex), parfois centenaires, disséminés au sein même de l’oliveraie, le domaine abrite presque quarante hectares de prairies, de garrigue de montagne, de haies buissonnantes et délimitations arborées de chêne faginé (Quercus faginea) et de maquis méditerranée parsemé de genêts (Genista spp.), de thym (Thymus spp.), de romarin (Rosmarinus officinalis) et d’aubépine (Crataegus monogyna).

Notre engagement pour l’environnement et la récupération du paysage traditionnel nous a conduit à concevoir, il y a déjà plusieurs années, une stratégie de gestion, de maintien et de conservation des espèces végétales autochtones, favorisant des zone écotones de transition agrico-forestales qui offrent refuge et aliments aux insectes bénéfiques à l’oliveraie ainsi qu’à toute la microfaune du territoire, et présentent des indices de biodiversité végétale rarissimes dans une oliveraie en production.

Biodiversité

Dans l’espace délimité par le domaine de Búlar se trouve une faune importante et variée, parmi laquelle on peut identifier les espèces suivantes :

 

Les mammifères carnivores les plus représentatifs sont le renard (Vulpes vulpes), la genette (Genetta genetta), le blaireau (Meles meles) et le chat sauvage (Felis silvestris silvestris). Nous attendons avec illusion l’arrivée du linx ibérique (Linx pardinus) – le félin le plus menacé du monde. En effet, notre domaine se trouve dans l’espace naturel d’expansion de son espèce, la face Nord de Sierra Arana offre un habitat idéal pour son développement et sa présence a par ailleurs déjà été remarquée dans la commune.

Parmi les mammifères herbivores, aux côté du lapin commun (Oryctolagus cuniculus) qui peuple abondamment l’oliveraie et de son cousin le lièvre (Lepus granatensis), on note l’importante présence du sanglier (Sus scrofa) et de la chèvre sauvage ibérique (Capra pirenaica hispanica), très répandue dans le parc Naturel voisin de la Sierra de Huétor et qui s’approche surtout de l’oliveraie en période estivale. Il est aussi fréquent de distinguer le petit lérot (Eliomys quercinus) parmi les branchages de nos oliviers, et sous la terre, le campagnol provençal (Microtus duodecimcostatus) qui présenterait, avec le lapin, un risque invasif pour les cultures si celles-ci n’accueillaient pas aussi un nombre important de prédateurs qui permettent d’en réguler la population. En fin de compte, les infestations de nuisibles ne sont autres que des réponses de la nature à un déséquilibre dont on peut limiter l’occurrence par une gestion correcte de l’agrosystème.

Dans les airs, il est possible d’apercevoir différents oiseaux de proie, parmi lesquels l’aigle impérial ibérique (Aquila adalberti), le plus majestueux des rapaces ibériques et catalogué en voie d’extinction. Il est fréquent d’observer l’aigle botté (Hieraaetus pennatus), qui niche dans les alentours immédiats de notre ferme, et commence à passer ici les hivers comme conséquence du changement climatique. On aperçoit aussi souvent le faucon pèlerin (Falco peregrinus), le faucon crécerelle (Falco tinnunculus) et le vautour fauve (Gyps fulvus).
Parmi les rapaces nocturnes, on distingue la présence du hibou grand-duc (Bubo bubo) qui niche aussi à proximité du domaine, la chouette effraie (Tyto alba), le hibou petit-duc (Otus scops) et – bien entendu -, la chouette chevèche (Athene noctua). Il est impossible d’énumérer toutes les espèces de rapaces insectivores présents sur le domaine, parmi lesquels la huppe fasciée (Upupa epops), le guêpier d’europe (Merops apiaster) et la pie-grièche méridionale (Lanius meridionalis) qui chasse aussi parfois des petits mammifères qu’elle aime amener jusqu’aux aux ronciers d’aubépine de notre prairie.

Parmi les reptiles, on distingue la couleuvre à collier (Rhinechis scalaris) qui peut mesurer près de deux mètres de long, et le lézard ocellé (Timon lepidus), lequel se fait de plus en plus rare.

Au domaine de Búlar, nous ne nous contentons pas de respecter toutes les espèces, mais aménageons aussi l’oliveraie et les zones boisées dans l’intention de favoriser leur repopulation et d’établir un équilibre écologique naturel. Pour ce faire, nous installons dans des endroits stratégiques des boites-nids destinées aux rapaces insectivores ou nocturnes et aux chauves-souris, lesquels nous sont d’une grande aide pour le contrôle
biologique des insectes invasifs.